mercredi 20 mai 2015

L'éternité acquise


L’éternité acquise

 

Toi qui fus mon ami, toi qui fus mon amour
Inexorablement tu le seras toujours
Ne pas nier les vagues plus que le lilas blanc
Ce qui est infini, ce qui vibre un instant
Et le cœur doux des roses qui embaume en mourant
Délivré d’amour propre sait bien mieux que nos cœurs
L’éternité acquise au cœur de chaque instant
Et l’amour absolu qui veille en toute chose
Je crois plus qu’en moi-même la parole des fleurs
Qui de leurs purs silences m’éclairent comme des sœurs
Et chantent en mourant à quel point rien ne meurt
L’instant à l’éternel inexorablement
Lié comme à l’hiver est lié le printemps
La veille souveraine du ciel et de la terre
M’assure chaque instant qu’il n’est rien qui se perd
L’étreinte souveraine du ciel avec la terre
Saura garder nos cœurs mieux qu’ils n’ont su le faire
Va, laisse-nous mourir comme meurent les roses
Laisse-nous exister là où tu n’y peux rien
Où de l’oubli d’un jour ressuscitent les choses
Les vagues à l’infini offrent déjà au loin
Nos cœurs unis un jour au cœur du lilas blanc
Et le cœur doux des roses qui embaume en mourant
Délivré d’amour propre sait bien mieux que nos cœurs
L’éternité acquise au cœur de chaque instant
Et l’amour absolu qui veille en toute chose
 
 
 
 
Héloïse Combes, 20 mai 2015, pour ...

1 commentaire:

  1. Que de fois ai-je regardé les pavés où tu marchais femme de mon âme
    Tu aimais les lilas blancs, que c'est bête, non pas d'aimer les lilas mais les souvenirs
    t'ai-je bien vue...
    Que mon coeur aime le doute
    si ces maudits lilas n'étaient pas là je pourrais croire à une vision
    Mais les lilas sont là
    Couchés dans la lettre
    Malades et desséchés comme l'état de mon coeur
    Quelle tristesse ces fleurs fanées
    jaunies par le temps
    Mortes et pourtant si fraiches dans la vie du souvenir
    ou du rappel vivant

    À Bonnieux (Apt) mai 2015

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